Reprendre sa vie – Côté Fille

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Le ballet incessant des allers-retours entre maison-hôpital-maison temporaire venait de prendre fin. Ma mère pouvait un peu souffler. Après tout, un simple petit comprimé à prendre tous les jours, c’est rien ?
En réalité… c’est bien plus compliqué.

Vous savez, ces quelques jours précédents nos menstruations, où l’on pleure pour rien et où tout nous semble insurmontable ? Ce sont les hormones qui jouent avec nos nerfs. Et bien imaginez maintenant le bordel intérieur quand un petit comprimé journalier vous décuple votre taux hormonal…
Chaque traitement avait eu son lot d’effets secondaires, et celui là ne dérogeait pas à la règle : les premiers temps, on ne sait jamais sur quel pied danser : peut être que Maman voudra rester toute seule, peut-être qu’elle se mettra en colère pour rien…
Et puis les jours ont passés. Puis les semaines. Puis les mois. Le traitement s’est mis en place et les effets se sont « atténués ».


Une espère de routine s’est installée. La maladie était encore présente, mais comme devenue discrète. Ma mère n’était plus tenue par ses agendas de rendez-vous pour traitements, et l’on pouvait enfin refaire des plans sur un futur proche.
Et puis les mois se sont transformés en années, et un jour, c’était fini. Plus de comprimés. Plus de traitements. Plus de cancer ?
Il parait que les médecins n’aiment pas vraiment le terme de rémission, peut être trop frileux d’annoncer de bonnes nouvelles.


Et pourtant, ma mère était belle et bien en rémission. En rémission totale même. Et c’est pour moi tout ce qui importait à ce moment là : ma maman était guérie.

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agathe

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